lundi 26 janvier 2009

Quand tu pars le dimanche...





Plantée devant mon écran d'ordinateur, je passe en revue les instants que j'ai pu partagé avec cet homme qui vient de rentrer chez lui. 

Deux années, deux courtes années qui ont filé sans que nous ne puissions en mesurer le réel impact. Et c'est en considérant les larmes qui ont détrempé le col de ma chemise à l'instant où son odeur n'embaumait plus ma chambre, que je réalise enfin. 

La parenthèse ouverte sur mes lèvres et ses rides aux coins des yeux semblent être les marques de tout ce qui nous enchaînent l'un à l'autre. Le terme peut certainement paraître un peu fort, mais j'entends par "enchaînement" ce tendre et rassurant lien qui nous plonge dans la plus douce des utopies ; à des milliers de kilomètres des préjugés descendant la crédibilité de la jeunesse, j'ai le sentiment que l'on s'échappe tout les deux de ces idées de vie où l'amour n'a plus de goût, plus de parfum, ni plus de saveur. Jeunes, sensibles et peut-être un peu aveugles, cette auto-persuasion porte pourtant ses fruits. Il y eut certes des larmes, des cris, de la douleur à en mourir. Mais l'orgueil et la colère qui nous ont parfois fait hurler des mots dépassant notre pensée, cette souffrance si vive lorsqu'elle est éprouvée par un coeur amoureux, et cet espoir souvent perdu, n'ont jamais dépassé le fait que ma respiration s'accorde au rythme de la sienne, et que son corps ne bat que pour le mien. Et au delà de ces doutes et de cette angoisse de l'amour maladif, les sourires plus encore sont les signes de ce que l'on partage. Les regards échangés, les éclats de rires, et ses mains qui se resserrent autour de ma taille lors de tout ces instants, nous laisse à penser qu'il est justement peut-être temps d'y croire à cet amour incommensurable, même s'il faut se battre, et faire des compromis. Mais il suffit d'un peu de légèreté parfois, pour que la vie ne soit que tendresse et douceur, qu'un bel accord de toi et moi. 

Ainsi, je dois mon incroyable désir de vivre, mes joues rosées par le bonheur et mon espoir invincible, à un seul et unique homme, qui me fait croire en l'amour, comme le dit Brel, "de l'aube clair jusqu'à à la fin du jour".

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Que dire... Pfiou... tes mots, toujours aussi justes, toujours aussi beau. Tu me manque tant princesse et j'aspire de plus en plus a un futur ou nous serions ensemble tout les matins, tout les soirs, se lever et se coucher ensemble. Se raconter nos journée, boire une verre et savoir qu'on reprendra le meme chemin de retour...
Je t'aime princesse.

Anonyme a dit…

Waouh.. Reposant ici. Très joli. Ca fait rêver et ça donne envie :)
Je reviendrais ^^ (et hop, un p'tit lien en plus ;p)

Anonyme a dit…

Toi 2 ans.. moi 1 an demain. Et tu te rappelles Mademoiselle que je t'avais dis que tes mots sont le reflet de ce que je ressens, que tu transmets tellement d'émotion et que je te comprends tellement.. j'ai tellement vécu ce fameux retour du dimanche et je le hais toujours autant mais ne pas m'y habituer me fait comprendre au fond que mes sentiments sont toujours là.. en tout cas je te remercie d'écrire si bien ce qui se passe à l'intérieur de nous.

Anonyme a dit…

Vous etes si beaux. ça fait tt simplement rever.

Julio a dit…

C'est incroyable. Tu mets des mots là ou il m'est difficile d'en poser, votre amour est si bien décrit, et cette peur que l'espoir ne soit qu'aveugle... Je me reconnais entièrement.
Ton style est parfait à mes yeux.